Quelques propositions d’économies au banquier Macron
Le Gouvernement cherche à produire des économies, et qui pourrait l’en blâmer quand on considère le mille-feuille administratif qu’est la France aujourd’hui ? Cependant, les économies qu’il produit ont plutôt tendance à aggraver le phénomène récessif en France, plutôt qu’assainir le budget. Alors proposons lui d’autres solutions :
Commençons par les fonds alloués à l’Union Européenne qui sont de 21 Milliard d’euros par an que nous nous pourrions cesser de dépenser en sortant de cette institution. Et cela sans calculer les milliards d’économies et de recettes nouvelles récupérées en ne dépendant plus de la réglementation européenne. Mais la France peut aussi quitter d’autres institutions inutiles et coûteuses, sans que cela n’entrave (bien au contraire) sa diplomatie et son aide aux pays les moins développés. Je pense notamment au FMI, repère des banksters internationaux qui nous coûte 31,4 Milliards d’euros. Nous avons versé 404 Millions d’euros à la Banque Mondiale en 2012. Enfin l’OTAN, organisation militaire américaine que nous quitterions aussi, nous a coûté 170 Millions d’euros de contributions en 2012.
Bien entendu, nous continuerions de participer au financement de l’ONU et d’un grand nombre d’institutions internationales, notamment s’agissant de notre aide à l’Afrique, d’autant que nous pouvons revoir totalement notre copie s’agissant de notre politique d’aide au développement. Par exemple en mettant un terme à la tutelle du FRANC CFA sur certains pays Africains, et en finançant directement des projets concrets, et non des dictateurs.
Nous pourrions aussi réduire la dette publique, et même l’endettement des ménages et des entreprises en rétablissant le FRANC. D’abord en cessant de payer une partie de la dette odieuse, celle liée au mouvement de privatisation de la création monétaire initié dès 1973 en France. Ensuite, en demandant au Gouverneur de la Banque de France de faire de la planche à billets, tant pour investir que pour déprécier la valeur du FRANC (et donc des emprunts à rembourser), sachant que l’on indexerait à nouveau les salaires sur l’inflation. Enfin, rien ne nous empêcherait de nationaliser banques et fonds d’assurance détenant l’essentiel de notre dette (85 % de celle-ci est détenue par Axa, BNP, Société Générale et les autres banques Françaises). Dès lors, plus besoin de mettre sous perfusion les banques en continu avec le Mécanisme Européen de Stabilité (dont nous sortirions), puisqu’on laverait à grandes eaux les actifs pourris, nous virerions les incompétents, et l’on remettrait la banque au service de l’économie réelle. Ajoutons que l’on pourrait aussi demander à la Banque de France de racheter notre dette publique à taux zéro, voire négatif, ce qui réduirait mécaniquement le niveau de notre dette. Et nous n’avons pas encore abordé le terrains des rentrées fiscales….
Au niveau de la décentralisation, nous pourrions faire disparaître les régions en tant qu’institutions. Trop éloignées du citoyen, l’intérêt démocratique des régions est quasi-nul. Leurs compétences seraient alors redistribuées entre l’État, les départements et les communes. Si l’on considère la dotation globale de la France aux régions en 2011, c’est plus de 5,5 Milliards d’euros d’économies que nous pourrions produire. En vérité, c’est sans doute un peu moins puisque la plupart des emplois seraient conservés, mais les économies d’échelle sur les indemnités des élus, des infrastructures, et peu à peu sur le nombre de fonctionnaires permettraient de réduire les dépenses significativement. En revanche, les régions continueraient d’exister sous forme de préfectures permettant de faire le lien entre l’État et les départements.
Une fois que nous aurions taillé dans le dur, viendraient les petites économies, et tout d’abord, les indemnités des parlementaires et des membres du gouvernement. Leurs indemnités ne pourraient plus dépasser un salaire optimal médian, soit environ 3500 euros environ. Y compris pour les ministres, secrétaires d’État et le Président de la République. Les indemnités servant à financer les emplois des attachés parlementaires ne seraient plus versés aux députés. Elles seraient payées directement aux attachés parlementaires par l’Etat. En outre, on pourrait considérer que le Sénat devrait lui aussi disparaître ce qui permettrait de nous débarrasser d’une assemblée n’étant pas renouvelée directement par le peuple, et dénaturant et rallongeant considérablement les discussions sur des réformes à produire. L’économie à réaliser serait alors de 306,6 Millions d’euros.
Restent les aides aux entreprises qui devraient à mon sens être interdites à partir d’un certain poids économique. Le financement des syndicats et des partis politiques devrait être aussi strictement interdit ou du moins contrôlé très drastiquement par une entité indépendante de l’État, mais dépendante du peuple souverain.
Le Conseil Économique, Social et Environnemental pourrait aussi disparaître. C’est désormais une institution où se croisent les « copains » à recaser de nos élites politiques, qui produit des rapports de toute façon peux suivis dans les faits. Une économie de plus de 38 Millions d’euros serait ainsi réalisée chaque année.
Les radars automatiques nous coûtent aussi plus d’argent à travers l’installation et leur entretien qu’ils n’en rapportent réellement. En outre, la plupart sont installés dans des zones plus propices à sanctionner des erreurs non réellement dangereuses des conducteurs, plutôt que dans des endroits où ils seraient vraiment utiles. La France cesserait donc d’installer de nouveaux radars et ne remplacerait pas ceux qui sont à proprement parler inutiles pour améliorer la sécurité routière. Ce qui ne signifie pas que les zones considérées comme dangereuses ne resteraient pas soumises à cette politique, bien que celle-ci pourrait être réformée sur certains aspects.
Une autre dépense publique très importante pourrait être réduite considérablement. Il s’agit du carcan administratif qui nous coûte autant en fonctionnaires qu’en fournitures. A l’ère numérique, nombre d’opérations administratives peuvent être rendues automatisables, et des institutions peuvent être fusionnées aisément. S’il me paraîtrait logique de faire disparaître une partie des attributions du pôle emploi en matière de conseils et de réel flicage des chômeurs, son rôle de récupération et de diffusion des offres d’emplois doit être maintenu. En outre, le pôle emploi n’a pas à se substituer aux entreprises concernant la filtration des candidats et le recrutement. Cela exaspère les personnes à la recherche d’un travail et nous coûte de l’argent inutilement. Par contre, nous pouvons considérer que les chambres de commerce et des métiers ayant un rôle considérable quant à l’aide à la création d’entreprise, il ne serait pas inutile de rapprocher définitivement le pôle emploi et ces institutions pour favoriser l’entrepreneuriat, et veiller à ce qu’une période chômée puisse devenir le moyen pour nombre de Français de devenir leur propre patron.
Les bases de données de toutes les institutions en lien avec l’activité économique devraient pouvoir être croisées. Le Trésor Public doit pouvoir jouir d’un logiciel se connectant à toutes les serveurs institutionnels pour limiter la fraude, établir ses calculs en termes de fiscalité en temps réel, et cela sans l’assistance d’un fonctionnaire qui n’aurait qu’une mission de contrôle de la cohérence des résultats obtenus. Nous pourrions supprimer l’impôt sur le revenu (sauf pour les gens réellement fortunés) ou rendre son paiement symbolique pour tous. Nous pourrions aussi diminuer fortement l’impôt sur les sociétés, ce qui permettrait des économies de fonctionnaires traitant ces impôts soient injustes, soit peux efficients dans leurs effets. L’État ne licencierait pas, mais ne remplacerait pas les fonctionnaires en trop, tout simplement. La T.V.A est en vérité le régime de fiscalité qui abonde le plus les caisses de l’Etat, et peut en plus orienter notre consommation dans le bon sens. Elle peut être fortement augmentée pour les biens de consommation durable, les produits polluants ou difficiles à recycler, les viandes rouges, les emballages, les produits importés, les biens ayant nécessité des matières premières limitées dans le fabrication ou leur acheminement. A l’inverse, la T.V.A pourrait être faible, voire inexistante pour les produits de première nécessité, les fruits et légumes frais, les services, les biens de consommations durables améliorant les économies d’énergie, etc.
L’impôt sur le revenu pour la classe moyenne, voire les plus bas revenus, est souvent mal vécu du fait qu’il n’est pas réellement proportionnel au niveau de vie des ménages. Quant à l’impôt sur les sociétés, il n’a aucun sens s’agissant des TPE et petites PME en développement. Il est assez régulier que nos politiciens veulent dédouaner les employeurs des cotisations sociales qui sont pourtant du salaire différé, mais jamais ils n’osent proposer à nos entreprises en souffrance, de ne plus être sous le joug de l’impôt sur les sociétés. Bien sûr, il es tout à fait rationnel que les entreprises les plus puissantes économiquement, contribuent à l’impôt de leur côté.
Les Think tanks quels qu’ils soient ne seraient plus subventionnés aussi. Tout ce qui peut être un lobby quelconque n’aurait plus le droit à aucune aide de l’Etat. Adieu le financement du CRIF, des lobbys LGBT, de S.O.S Racisme ou de Think Tanks comme Terra Nova ou le Mouvement Européen. Il n’est pas normal que des associations contribuant à briser l’unité nationale ou pompant des deniers publics pour des missions dont l’intérêt public est plus que discutable, apprennent à chercher de l’argent auprès de leurs adhérents directement.
Les châteaux que certains Comités d’entreprises publiques disposent seraient vendus ou transférés à la charge de l’Etat s’ils peuvent intégrer une politique de reclassement à des fins plus utiles que contenter quelques privilégiés de la fonction publique. Et ne croyez pas que je sois opposé à la fonction publique en écrivant cela, puisque je considère qu’un très grand nombre d’entreprises doivent être renationalisées ou nationalisées. Par exemple TOTAL ou encore SANOFI. Le fait de nationaliser notre production de médicaments, cela signifie que les dépenses de sécurité sociales ne contribueraient plus à engraisser des actionnaires qui spéculent sur la santé, mais uniquement l’emploi, l’effort de recherche et la baisse des prix de certains médicaments. Voila des économies possibles à produire par une nationalisation d’entreprise pour notre caisse de sécu. Pourquoi personne n’y pense ?
Il y’a aussi des dérives inacceptables qui bien souvent, ne profitent même pas à l’ensemble des salariés de la fonction publique mais au contraire, à très peux d’entre eux. Les salaires de tous les dirigeants et hauts fonctionnaires travaillant pour le compte de l’Etat seraient aussi plafonnés à des niveaux plus raisonnables. Ils ne pourraient en aucun cas dépasser 10 fois le plus bas salaire de l’entreprise ou de l’institution administrée. L’argument fallacieux visant à faire croire que cela causerait une fuite vers l’étranger des meilleurs « patrons » ne tient pas. Des milliers de Français sont non seulement compétents pour la fonction et seraient ravis de bénéficier de tels postes refusés par des arrogants plein de cupidité, tant du point de vue du prestige qu’il y’aurait à piloter de telles entreprises, que des revenus qui resteraient malgré tout très confortables.
Nous pourrions continuer longtemps sur la chasse aux gaspillages, mais là encore, il est préférable de ne pas trop s’avancer, car la liste serait longue et il faudrait un véritable audit des dépenses publiques pour dégraisser le mammouth. Quoi qu’il arrive, ce qui permet à l’Etat de fonctionner et de redistribuer l’aide sociale correctement ne peut être attaqué. Ce sont plutôt les nombreuses commissions, institutions redondantes et les petits avantages des uns et des autres qu’il faut saborder. Comme pour la fiscalité, il s’agirait plutôt d’un cap à donner, qu’une litanie de chiffres et d’institutions à énumérer.
Actuellement, les économies imaginées par le Gouvernement visent plus à saborder notre modèle social et notre patrimoine public. Peut-on dans ce cas parler d’économies, ou alors de braderie de nos acquis sociaux et de notre patrimoine à des intérêts privés, voire étrangers ?