Le Nouvel Ordre Mondial veut faire décroître la population, moi aussi !
Cela fait désormais plus de cinq années que je suis très impliqué dans un certain activisme. En vérité, j’ai entamé mon éveil intellectuel dès mes plus jeunes années et je n’ai cessé de repousser sans cesse le spectre de mes connaissances, avec une interrogation en toile de fond :
Comment empêcher l’humanité de continuer sa course vers son auto-destruction ?
La question est sérieuse, et ce n’est pas sans raison que les premières étapes de mon auto-éducation, l’ont été d’abord sur les sciences, les technologies, la gestion des énergies primaires et l’écologie de façon plus générale.
Si aujourd’hui à 35 ans mon combat est d’abord largement porté sur la nécessité de produire un processus insurrectionnel permettant au peuple Français de recouvrer son auto-détermination, les réflexions de fond que je méditais lorsque j’étais plus jeune n’ont pas changé. Cependant, les réseaux et les lectures qui animent aujourd’hui mon esprit sont nettement plus larges et diversifiés qu’auparavant.
De fait, nombre de personnes avec qui j’ai l’occasion de discuter, sont très sensibles aux noirs desseins d’une certaine oligarchie mondialiste, qui, par le jeu des successions de fortunes et de pouvoir depuis plus de deux siècles, conspire à forger le Monde en fonction de leur idéal, cela par la politique des petits pas.
Or, entre le fait de reconnaître qu’une conspiration malsaine existe bien dans des réseaux financiers et politiques et, considérer que chacune des positions défendues par ces réseaux sont forcément hostiles aux intérêts des Nations, il y a un pas que je ne souhaite pas franchir.
En effet, combien de fois ai-je pu lire sur les réseaux sociaux que le réchauffement climatique n’existait pas, où n’était lié qu’à un processus naturel, du simple fait que le Bilderberg, la Trilatérale et d’autres officines du même type se sont emparés de la question. Cela en éludant totalement le fait que certaines multinationales ont des intérêts économiques essentiels à discréditer les travaux scientifiques démontrant la relation étroite qu’il y’avait entre le dégazage de carbone par les activités humaines, et ce réchauffement climatique.
Comme si les fous qui nous manipulent en haut lieu ne s’affrontaient pas eux-mêmes idéologiquement, et même en se déclarant des guerres bien réelles pour tenter de prendre l’ascendant les uns sur les autres ?
Un autre débat que ces officines mêlant ésotérisme, pouvoir et haute finance ont gravé jusque dans les fameuses stèles de Géorgie, est l’urgence de faire décroître fortement la population mondiale. Point de vue que je partage totalement – et je vais m’en expliquer pourquoi – mais qui du fait qu’elle serait une thématique soulevée par nos « élites », suscite un rejet viscéral d’une partie des gens avec qui je converse parfois.
Bien sûr, les psychopathes qui jouent une partie d’échec contre les Nations, semblent se réclamer de Thomas Malthus. Ce dernier, économiste Britannique du XIXème siècle, avait une conception de son temps sur les moyens de faire décroître une population. Une conception que l’on pourra difficilement qualifier d’humaniste, puisqu’il considérait qu’il revenait aux pauvres de subir une politique de dé-natalité, là où les riches en étaient exemptés. En outre, les outils conceptuels de son époque pour arriver à de telles fins étaient autrement plus limités qu’aujourd’hui. En effet, Malthus était encore incapable de considérer la régulation démographique autrement qu’en vertu de points de vue moraux propres à l’Angleterre Victorienne. Ainsi, écrivait-il :
« Si l’on examine maintenant tous les obstacles à l’accroissement de la population que j’ai classé sous deux chefs généraux (c’est à dire les obstacles préventifs et destructifs), on voit qu’ils peuvent être réduits à trois éléments : la contrainte morale, le vice et les souffrances.
Parmi les obstacles préventifs, le fait de s’abstenir de mariage et la chasteté forment ce que j’appelle la contrainte morale. Le libertinage, les passions contraires à la nature, la profanation du lit nuptial et tous les artifices employés pour cacher les suites des liaisons criminelles ou irrégulières, sont des obstacles préventifs qui appartiennent manifestement à la classe des vices.
Parmi les obstacles destructifs, je désigne par le mot de malheur, ceux qui se présentent comme une suite inévitable des lois de la nature. Au contraire, ceux que nous faisons naître nous-mêmes (comme les guerres, les excès et plusieurs autres sortes de maux évitables) sont d’une nature mixte. C’est le vice qui les suscite, et ils amènent à leur suite le malheur ».
Si l’on peut volontiers taxer de Malthusianisme une partie des élites mondiales ayant beau jeu de mépriser les pauvres et considérer les guerres et les maladies comme des régulations nécessaires à l’expansion de la démographie, notons tout de même que les valeurs morales qu’elles préconisent ont désormais bien changé. Ajoutons que ceux qui s’intéressent plus sérieusement à cette épineuse question, distinguent complètement les valeurs morales des uns et des autres, des mécanismes les plus objectifs permettant de réduire progressivement la population.
Avant d’évoquer ces mécanismes, je tiens absolument à redonner les raisons (qui logiquement devraient aller de soi pour toute personne un peu rationnelle) qui imposent que nous ne faisions pas l’économie de ce débat :
1) Ce que l’on peut reconnaître comme unique qualité aux travaux de Malthus, c’est qu’il a démontré que la population humaine croît de façon géométrique, là où la production de ressources ne peut augmenter que de façon arithmétique. Citons à nouveau Malthus pour bien comprendre le problème :
« Considérons maintenant la surface de la Terre, en posant comme condition qu’il ne sera plus possible d’avoir recours à l’émigration pour éviter la famine. Comptons pour mille millions le nombre des habitants actuels de la Terre. La race humaine croîtra selon la progression 1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128, 256… tandis que les moyens de subsistance croîtront selon la progression 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 ; au bout de trois siècles, 4096 à 13 ; après deux mille ans, la différence sera immense et incalculable.
Le rythme d’accroissement de la population, de période en période, l’emporte donc tellement sur celui de l’augmentation des subsistances, que pour maintenir le niveau et pour que la population existante trouve toujours des aliments en quantité suffisante, il faut qu’à chaque instant, une loi supérieure fasse obstacle à son extension ».
En clair, la nécessité d’une politique de décroissance démographique est d’abord et avant tout un enjeu alimentaire. On pourrait aussi évoquer le problème en terme économique, puisqu’il ne s’agit pas seulement des seules ressources agricoles (doit être entendu « ressources foncières agricoles » en l’espèce) qui sont mobilisées pour suivre notre expansion continue. Il est évident que plus le nombre de « consommateurs » augmente chaque année, plus les besoins énergétiques, en minéraux et autres matières premières augmentent naturellement. Les industries réclament plus de charbon, de pétrole, de métaux et de bois pour contenter un nombre de « consommateurs » allant toujours croissant. Et à moins que cela ne soit toujours pas clair dans certains esprits, j’espère ne pas avoir besoin de rappeler cette dure loi physique qui s’impose à nous tous :
Toutes les matières premières sur Terre sont limitées.
2) La seconde raison qui doit nous pousser à réduire progressivement la population humaine sur Terre, découle de la première :
Si les ressources sont limitées, cela signifie que le droit d’accès à celles-ci augmente pour chaque individu, au prorata de la décroissance de la population totale. Evidemment, j’élude ici la main mise arbitraire du capitalisme sur l’essentiel des ressources, au point de créer volontairement des pénuries qui n’auraient pas lieu d’être pour des milliards d’êtres humains.
Ce qui compte ici, c’est d’envisager le fait que l’aisance matérielle et alimentaire peut croître continuellement, en dépit de tous les artifices monétaires, financiers et politiques pouvant contraindre cette idée de bien-être croissant pour chaque être humain. C’est un postulat simple, mais qui pourtant devrait nous faire réfléchir, nous Français, si attachés au principe d’égalité entre les êtres humains sur nos conditions de vie.
3) La dernière raison qui nous impose de méditer sérieusement sur la décroissance démographique est d’ordre philosophique. En effet, si nous devions écouter les « progressistes » qui en général éludent très volontiers les constantes physiques de notre planète dans leurs belles théories économiques, le progrès technologique et agronomique pourrait nous permettre de faire vivre correctement plus de 10 Milliards d’êtres humains sur Terre.
Non seulement, les faits leur donnent tort puisque depuis l’Antiquité, jamais nous n’avons été aussi capables de justement garantir ce droit au bien être pour les Milliards d’êtres humains sans que cela se traduise par une réalité effective, mais en outre, à bien y réfléchir, n’existe-t-il pas un droit pour chaque enfant qui naît aujourd’hui, à pouvoir un jour parcourir des centaines de kilomètres d’espaces sauvages ?
N’y a-t-il pas un Droit pour la Nature de ne pas être contrainte et repoussée sans cesse par nos activités humaines ? Et si ces Droits existent, n’y a-t-il donc pas un Devoir qui imposerait que l’on préserve de vastes zones naturelles de la main de l’homme ?
Augmenter le progrès technologique et agronomique suppose d’artificialiser toujours plus d’espaces sauvages. D’abord, par ce que le rendement agricole est limité à sa progression arithmétique, mais ensuite par ce que « le progrès » ne dit rien sur le fait que notre développement impose toujours plus de routes, d’usines, de logements et toutes infrastructures construites sur des espaces sauvages.
Pour le seul cas de la France, près de la moitié de notre territoire est déjà artificialisé soit par l’agriculture (27 % d’occupation des sols), soit par l’urbanisme (15 % d’occupation des sols). Et cette artificialisation des sols ne cesse d’augmenter d’années en années. Quand nous n’aurons plus de forêts, de prairies, de zones humides pour nous évader du monde des hommes et nous ressourcer, il sera bien plus difficile (et onéreux) de revenir en arrière. Nous avons encore la possibilité de prendre les devants. Mais le temps presse ! Actuellement, chaque Français dispose d’un peu plus de deux hectares de surface agricole utile pour ses propres besoins alimentaires annuels. C’est certes beaucoup moins qu’au Moyen-Age, mais c’est encore suffisant pour garantir notre indépendance alimentaire. En effet, un tiers d’hectare peut suffire à couvrir les besoins alimentaires d’un individu.
Décroître, oui mais comment et jusqu’à quel objectif de population ?
Avant de répondre à cette question cruciale, je tiens à signifier pour quelle raison la France doit montrer l’exemple à ce sujet. La première raison étant que nous en avons les moyens et que notre système social permet déjà de tendre vers un tel objectif, pour peu que l’on remodèle les affectations de ressources à ces fins.
Ensuite, par ce qu’en dehors de systèmes coercitifs existant dans certains pays pour faire décroître leur population, il n’y a pas de proposition qui soit plus incitative et respectueuse des libertés individuelles de chacun, notamment s’agissant de pouvoir faire autant d’enfants que souhaités pour chaque individu.
Enfin, nos chères élites ont la fâcheuse tendance à évoquer l’explosion de la démographie, en jetant la focale sur les pays les plus pauvres. Cela alors qu’elles sont les premières responsables d’une telle misère humaine. Nos « élites » éludent en même temps le fait que dans les pays pauvres, les déprédations sur les matières premières restent globalement bien moindres que dans les pays riches, et que c’est donc à ces derniers de se montrer exemplaires sur cette question. Autrement, nous n’aurons aucune chance de convaincre des pays tiers de nous suivre dans cet exemple.
La France est un pays riche. Ce qui signifie que nous pouvons organiser sereinement une politique de décroissance démographique à condition de respecter quelques règles :
1) Si la population décroît, la part du P.I.B doit décroître aussi.
Faire décroître la population a une conséquence immédiate sur l’économie : la production nationale de biens et services devient forcément supérieure aux nécessités de la population. La surproduction étant un facteur de chômage et d’endettement, il convient dans ce cadre de soutenir les secteurs économiques les plus indispensables à nos exigences sociales et de confort, et accompagner les secteurs de l’économie générant le plus de gaspillages ou de déprédation écologique, vers leur évolution, voir leur mise à l’arrêt.
Cela suppose donc d’identifier quels sont les secteurs industriels les plus stratégiques pour la France (et au besoin les nationaliser), développer les technologies à même de nous rendre plus indépendants notamment en matière énergétique, promouvoir de façon générale les transports collectifs urbains au détriment de la voiture, ainsi que le bateau et le train au détriment de l’avion. Cela impose aussi des normes permettant de lutter contre l’obsolescence programmée, encourager les artisans réparateurs de notre électroménager au détriment de notre tendance à jeter et racheter un produit neuf, favoriser les circuits courts au détriment de l’importation de biens marchands non produits en France, etc…
Le chantier économique est en vérité immense et pourrait tout à fait amener au plein emploi. Il est nécessaire de créer des millions d’artisans et commerçants dans les quartiers et villages, au détriment des grandes surfaces excentrées en périphérie des grandes villes. La France doit redevenir une industrie navale très puissante, car elle est naturellement tournée vers la mer. Nous devons ré-imaginer des navires de transports de personnes et de marchandises à voile. Nous devons fiscaliser fortement ce qui est rare ou ce qui pollue, et défiscaliser ce qui est strictement nécessaire à notre alimentation et notre hygiène. Nous devons favoriser les petites exploitations agricoles pratiquant des polycultures responsables, et au besoin inciter des Millions de Français à revenir vers les campagnes moyennant des subventions.
La T.V.A a donc vocation à devenir le principal outil fiscal d’orientation de notre consommation, de même que les artisans, commerçants et petites PME ne doivent plus subir l’impôt sur les sociétés. De la même façon, nous pourrions considérer que le plan agricole que la France devrait suivre, pourrait imposer une nationalisation du foncier agricole avec pour contreparties la défiscalisation de son usage, et la garantie que les locaux et outils de l’exploitant soient bien détenus par celui-ci sous le régime de la propriété. L’Etat se contentant d’allouer les terres aux Français qui le souhaitent, en veillant à garantir des prix d’achat des matières premières agricoles, qui permettent aux exploitants de vivre dignement, sans nécessité de mécaniser à outrance ou d’abuser des intrants chimiques sur les surfaces cultivées.
Dans un premier temps donc, nous connaîtrions un réel boom économique. Mais cette vitalité de notre économie ne tiendrait que si nous concédions faire disparaître progressivement des hypermarchés, des banques, et d’autres secteurs d’activité de notre tissu économique global.
Ce modèle économique imposerait aussi de redéfinir ce qu’est le P.I.B, voire le remplacer par un indice de développement humain semblable à celui existant dans le Royaume du Bhoutan : « Bonheur National Brut »
Ajoutons pour terminer, qu’une économie décroissante a tout intérêt à voir le cours de sa monnaie s’élever progressivement. Non seulement par ce que la masse monétaire est appelée à décroître, mais aussi par ce qu’il sera nécessaire de pouvoir importer des matières premières à moindre coût pour assurer cette transition économique. En outre, l’économie de notre pays se tournant résolument sur la qualité de sa production de biens et services, nous serions en mesure de nous montrer exigeants sur les taux de change quant aux produits que nous exporterions.
2) Pour faire décroître la population Française, jouons des allocations !
Nous disposons en France d’une politique de subventionnement de la natalité, qui quoi que remise en cause par un Gouvernement contestable et contesté, va actuellement dans le bon sens. En effet, dès cette année, les allocations familiales seront versées aux familles en fonction d’un plafond de ressources, ce qui remet l’idée que cette allocation doit d’abord aider les ménages les plus en difficulté, et non ceux qui n’ont pas besoin des aides de l’Etat pour gérer matériellement les charges d’une famille.
Mais allons plus loin. Actuellement, les allocations familiales ne sont accordées qu’à partir du second enfant. Or, nombre de jeunes gens repoussent leur désir de parentalité du fait de conditions de vie allant vers toujours plus de précarité. Si les allocations familiales étaient versées dès le premier enfant né, nous assisterions à un mini baby-boom. Donc la première étape serait de changer les conditions ouvrant droit à ces allocations. La Caisse d’Allocation Familiale ouvrirait des droits par ménage (et non plus par enfant), et ces droits seraient dégressifs en fonction du nombre d’enfants. En pratique, on peut imaginer une allocation très forte accordée à un ménage ayant un premier enfant, puis réduite de moitié dès le second enfant né, et supprimée au troisième enfant né.
Ce système remet déjà de l’équité sociale entre les citoyens, puisqu’il permet à tous les Français de pouvoir envisager d’élever un premier enfant avec un minimum de confiance quant aux nécessités matérielles. Il continue de faire une promotion – quoi que plus modérée – du second enfant, et n’interdit à personne de faire un troisième enfant, voir beaucoup plus…
Il remet juste chacun face à ses responsabilités. Souhaiter une famille nombreuse est un choix de couple, de son côté l’Etat ne peut que subventionner une politique de natalité en fonction du bien commun et d’objectifs de long terme.
Sur le long terme donc, on peut supposer qu’une telle politique de natalité ferait décroître cette dernière légèrement sous le seuil de renouvellement qui est de l’ordre de 2,10 enfants par femme. Ce qui implique de facto que nous devrions alors gérer une problématique collatérale, à savoir le vieillissement de la population. Malheureusement, l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED) n’a produit strictement aucune étude sur un tel modèle modèle « économico-démographique » (ce qui en dit long sur la religiosité qui sévit sur la croissance éternelle de la population). De fait, si nous pouvons postuler qu’une telle politique de natalité devrait impliquer des relances régulières mais courtes dans le temps pour limiter ce processus de vieillissement, la méthodologie à suivre et le modèle théorique n’ont pas encore été couchés sur papier. Nous ne pouvons donner ici que les grandes lignes d’une telle politique.
Un autre axe logique permettant de favoriser la décroissance de la population, est évidemment une politique migratoire nettement plus régulatrice qu’aujourd’hui. Ce qui sous-entend non seulement une politique étrangère radicalement changée pour d’une part, cesser de forger de la misère et des guerres dans des pays tiers, mais aussi financer et accompagner de réels projets permettant à ces pays de se développer dans leurs agriculture, ainsi que leurs infrastructures industrielles et de transports. Cela sur des bases saines.
Une telle politique pourrait se montrer incitative vis à vis de personnes ayant migré en France pour échapper à cette misère endémique, quant à revenir au Pays puisque les conditions de vie et les perspectives de travail s’amélioreraient. Rappelons à ce stade, que défendre une politique migratoire laxiste sous prétexte humanitaire, est plus souvent une posture idéologique contre-productive autant pour les migrants que les peuples hôtes, qu’une réelle politique humaniste.
3) Quel est le bon seuil de population pour la France ?
C’est sans doute la question la plus difficile, car un décroissant la méditera en fonction de nombreux critères qui peuvent être :
– Une auto-suffisance énergétique peut permettre à combien de millions de personnes de vivre dans un confort de vie satisfaisant ?
– Quelle part de surproduction industrielle et agricole souhaitons nous disposer pour échanger avec le reste du Monde ?
– Quelle part des ressources primaires énergétiques ou minières dont nous dépendrons toujours (et que nous ne produisons pas sur notre sol), souhaitons nous laisser au reste du Monde ?
– Quelle part de la population vivra en zone rurale et favorisera ainsi son indépendance alimentaire ?
Les croissantistes appuient leur dogme sur différents paramètres obsolètes qui sont respectivement :
- Le nombre d’hommes disponibles pour des opérations militaires. Ce qui n’a plus aucun intérêt à l’ère de la dissuasion nucléaire et d’une volonté de ne plus nous ingérer dans les affaires intérieures de pays tiers.
– La croissance de la consommation favorisant de facto le paiement d’une dette perpétuelle, sachant que la production nécessite du crédit constant, et que le modèle monétaire actuel nous condamne à l’accroissement continuel de la dette publique.
– La croissance du nombre de contribuables et plus encore de cotisants pour assurer la pérennité des fonds de retraite et de sécurité sociale.
C’est donc des axes de réflexion totalement divergents qui confrontent ces deux modèles.
Grossomodo, j’avais calculé (tout à fait empiriquement) sur un essai publié en ligne, qu’en jouant à plein de réformes sur la fiscalité, l’incitation au retour vers les campagnes pour plus de 3 Millions de ménages, et une politique industrielle largement axée sur notre indépendance énergétique, que nous pourrions produire 30 % d’économies sur nos importations de pétrole à terme.
Un tel modèle économique suppose énormément de paramètres à respecter pour favoriser une certaine équité des citoyens face à notre consommation d’énergie et une aisance matérielle minimale dans notre vie quotidienne. Nous n’avons en fait pas besoin de corréler notre consommation de pétrole au pourcentage de population à réduire, mais nous devons nous en approcher un peu.
Aussi, je pense que réduire notre population de moitié sur le long terme (environ 50 années), peut suffire amplement à garantir une vie digne pour tous, sans que les diverses pénuries de matières premières à venir soient compromettantes pour notre niveau de vie. Une fois un tel cap démographique atteint, il ne sera donc plus question de continuer une telle politique de « dé-natalité », mais au contraire de tendre vers la stabilité de celle-ci autant que possible sur le seuil de renouvellement de la population. Ce qui signifie que chaque année, en fonction des chiffres fournis par l’INSEE, il faudra que nos députés votent les ajustements sur les allocations versées.
En conclusion, s’il est un fait que nombre de nos « élites » mondialistes prônent la décroissance démographique, il convient de rappeler que ce sont les mêmes qui souhaitent s’enrichir constamment sur notre misère et la croissance perpétuelle de la population mondiale (et en particulier occidentale). Ces gens sont moins inspirés par des politiques économiques et de natalité favorisant cette décroissance démographique en relation avec une quête de bien être social, que par l’élévation du taux de mortalité que ce soit par les guerres, les famines ou encore l’empoisonnement à petit feu des populations au travers des produits que nous consommons.
Les décroissants réels (et ne fréquentant ni le Bilderberg, ni la Trilatérale) ne considèrent absolument par les choses sous le même angle que ces psychopathes (n’ayons pas peur des mots). Ne pas les écouter alors que les enjeux alimentaires, énergétiques et sociaux sont considérables pour nous mêmes et les générations futures, serait faire acte de religiosité face à des mythes qui ne reposent sur aucune vérité économique concrète.
Puisse cet article convaincre quelques sceptiques d’embrasser la décroissance.
Sylvain Baron